14 nov. 2005

Quels sont les avantages et les inconvénients de ce "nouveau mode de communication" ?


Les avantages : à notre époque où tout doit aller de plus en plus vite et prendre le

moins de temps possible, où nous devons réduire l'espace au maximum il est évident que les systèmes des blogs, des SMS et des chats permettent de transformer la dimension spatio-temporelle :

- rapidité et facilité de la communication (allègement des normes orthographiques et grammaticales) = sorte de démocratisation, de massification et d'égalitarisme face à l'écrit. Certains blogs ont tendance de plus en plus à utiliser les différentes formes d'abréviations spécifiques aux SMS et aux chats.

- l'interconnexion pour les blogs : ils contiennent très souvent de multiples liens externes vers d'autres sources d'informations. Ces liens peuvent aussi être dirigés vers d'autres blogs, on parle de "maillage inter-blogs".

- développement du personnalisme: effet désinhibiteur de l'échange virtuel.

- Espaces facilitateurs de rencontres professionnelles et personnelles (affectives, amicales).

Les inconvénients :

- complexité de compréhension face aux multiples normes utilisées pour correspondre.

- malléabilité de la langue trop libre pour des jeunes n'ayant pas encore fixé les normes institutionnelles.

- face à l'abus orthographique et grammatical de ces jeunes il y a parfois nécessité de lire à haute voix le message pour en saisir le sens.

- la liberté de ton au niveau du blog : c'est un site placé sous la responsabilité de son auteur qui peut malheureusement s'affranchir des normes (insultes ciblées, directes, propos incitant à la violence ; preuve en est l'article de Frédérique Roussel dans Libération.fr du 5 novembre 2005 : "Banlieues ; les blogs éclosent autour de Clichy-Sur-Jungle ; hommages à Bouna et Zyed, appels à la révolte ou au calme se croisent sur le web").

Quelques problématiques résultant de nos réflexions :

- Est-ce que cette utilisation nouvelle de la langue (langage codé) permet de dire qu'il s'agit d'une nouvelle communication ?

- Peut-il y avoir un effet ségrégatif dans la thématisation des blogs ?

- Quels sont les risques linguistiques et syntaxiques de ces évolutions, de ces prises de liberté au niveau de la langue ?

cgris et aarribag

Conclusion : Ces moyens permettent-ils une nouvelle forme de communication ?


Certains semblent le croire… En témoignent les deux exemples suivants. Le premier est extrait d’un site Internet de prosélytisme chrétien ; on y trouve un article mentionnant l’initiative de la Société biblique australienne, qui a traduit la Bible en langage SMS, afin de pouvoir envoyer, via les SMS, des versets de ce livre sacré à de nouvelles catégories de population : « Le responsable des écritures saintes de la Société biblique, George Rodriguez, dont le fils Michael a passé six semaines à créer un texte électronique «branché» à partir de l’écrit poussiéreux, a déclaré à AFP: «C’est une étape logique. Notre objectif à la Société biblique est d’amener la Bible aux gens et voilà une façon très efficace d’y parvenir.» Site : http://www.topchretien.com/topinfo/affiche_info_v2.php?Id=9734

Dans un autre genre, voici un article qui expose l’initiative de la société Pages jaunes (annuaires téléphoniques) : il est désormais possible d’effectuer une recherche de coordonnées en utilisant le langage SMS : « Discret coup de pub ou volonté réelle d'ouvrir ses pages à tous ? Le site des Pages Jaunes a en tout cas adopté un nouveau "langage" : le SMS. On pourra avec lui interroger son moteur de requêtes en toute quiétude. Certains diront que l'initiative est bien pratique pour ne pas laisser ses adeptes sur le bas-côté. D'autres, ardents défenseurs de la langue, tiqueront un peu plus... Mais qu'importe, le service est en place. » Source : http://www.blogger.com/

Christine

Christine vient d'évoquer l'usage du langage SMS dans la publication d'informations pas franchement neuves ! Pour ma part, c'est le genre du blog lui-même dont je contesterai l'aspect novateur. Récit de vie, autobiographie, journal, correspondance, aujourd’hui blog, me semblent autant de mots pour désigner le fait de se raconter à la première personne du singulier.

L’intérêt scientifique pour les récits de vie se manifeste, lui, après la Première Guerre mondiale, aux États-Unis, par la création de l’école de Chicago et la publication, dès 1918, de l’ouvrage emblématique de W. Thomas et F. Znaniecki, The Polish Peasant in Europe and America, dont un livre est consacré à l’autobiographie d’un émigrant. L’école de Chicago, « fondatrice de la sociologie empirique américaine, préoccupée du développement de la délinquance urbaine dans son rapport avec l’immigration, fait du recueil de témoignages personnels – jusqu’à de longs récits de vie – son outil méthodologique privilégié. (1) » L’esprit de cette sociologie en action est encore à l’œuvre dans la grande enquête qui, de 1935 à 1943, permet de recueillir près de 200 000 pages de récits de vie, dont ceux de 4 000 noirs, nés dans l’esclavage.

Les objectifs de ce programme gouvernemental étaient de susciter l’émergence d’une nouvelle identité nationale et… de réduire le chômage des intellectuels, écrivains et étudiants, qui sont engagés dans l’opération de recueil des témoignages. Les ethnologues et les anthropologues travaillent aussi, des années 1930 à 1940, à faire du récit de vie des membres de minorités – pensons à l’autobiographie du chef hopi et à celle, fameuse, des Enfants de Sanchez (2) -, un genre promis à un bel avenir.

Le récit de vie va ensuite inspirer des disciplines aussi diverses que l’éducation, la formation des adultes, la thérapie, la sociologie clinique. On l’utilise dès lors pour arrêter de boire ou de fumer, pour réorienter sa vie professionnelle ou pour régler un conflit familial (3). Le récit de vie concerne donc nombre de disciplines, et que nous utilisions aujourd’hui le blog, avatar du récit de vie, comme outil pédagogique n’a rien de surprenant.

Les blogs sont une version « technologisée » et médiatisée des journaux intimes, les détenteurs de blogs y mettent beaucoup d’eux-mêmes et se lancent sur le Net comme on jette une bouteille à la mer après y avoir inséré un message qu’on a écrit pour être lu mais qui peut rester vierge de tout regard à jamais.

Tout d’abord apanage des adolescents qui y ont vu une manière numérique de s’exprimer facilement – en effet sur un blog, nul besoin d’être un concepteur médiatique pour renseigner ses pages, insérer des images ou créer un espace d’échanges et de communication où l’on est libre d’exprimer ses opinions, ses angoisses, ses douleurs, ses coups de cœur ou ses coups de griffe, mais aussi son humeur qui change au gré des heures, des jours ou des semaines –, les blogs ont évolué et sont aujourd’hui un outil de communication à part entière. Il y aurait actuellement entre 12 et 34 millions de blogs sur le net. Les hommes politiques mais aussi les organisations ont vu là un moyen de communication supplémentaire, alliant flexibilité et légèreté et ne nécessitant pas la présence d’experts en informatique pour effectuer les mises à jour ou les modifications à apporter.

Autobiographie ou stratégie de communication ? Espace de liberté d’expression ou aliénation technologique ? La lecture des blogs nous conduit à trouver tout et n’importe quoi et sous toutes les formes, des plus structurées aux moins conventionnelles avec un dénominateur commun, on écrit. Les nouvelles générations, entend-on dire sont celles de l’image…Certes, les enfants, les ados manient souris et autres joysticks ou manettes avec une dextérité déconcertante ; ils intègrent particulièrement rapidement les technologies de l’information et de la communication et flirtent souvent entre réalité et virtualité, alors pourquoi ce besoin de s’écrire ? De se lire ? De sentir qu’on peut être lu ? Besoin que l’on relève à travers les blogs, mais aussi à travers les SMS et autres messages. Un téléphone n’est-il pas conçu pour se parler à distance ? Et bien, non, les adolescents choisissent souvent l’écrit pour communiquer. D’ailleurs, si on craignait que la communication numérique fasse disparaître l’écrit, on se trompait.

Les nouvelles technologies de l’information et de la communication multiplient les écrits : des écrits que s’approprie une génération qui les fait vivre et évoluer comme elle, en transgressant toutes les règles sans complexe car le support numérique n’est pas une feuille de papier et supporte tout du meilleur au pire.

Nadine

Du côté des anglo saxons... blog, FOAD et histoires de vie. Proposé par Olivier :

(copié collé du site : http://mediatic.blogspot.com/2004/04/les-blogs-du-pass-au-futur.html)

Via Dave Winer. L'article de Nico Macdonald pour The Register : The future of Weblogging fait un point sur les propos tenus à la BloggerConference de ce week-end, à la Harvard Law School de Cambridge, Mass., Etats-Unis et donne une mise en perspective intéressante sur l'actualité et sur l'avenir des blogs.

Pour l'auteur de ce papier, l'émergence des blogs correspond à une expression hors ligne de désaffection dans l'organisation civique de la société pour un investissement en ligne à exprimer une opinion et un engagement. Les blogs développent un mode de confessionnal culturel qui rend publique les expériences privées de chacun et les pose en ligne en débat. Nico Macdonald affirme que les billets des blogs sont plus thérapeutiques (ou ont cette approche) pour l'auteur-éditeur du blog que dotés d'une vraie qualité informative pour l'internaute lambda. Cette intimité et cet aspect confessionnal mis en avant, le sont dans un cadre familial et amical, une micro-communauté de personnes.Le weblog n'a rien de révolutionnaire. Les CMS existent depuis des années tout comme le phénonème d'appropriation du Web par les pages personnelles. Le fait est que les weblogs ont été popularisés par des journalistes aux Etats-Unis (eux-même blogueurs et donc praticiens convaincus). La vision idyllique équitable des blogs mis à disposition n'a pas trop de sens, du fait qu'il existe désormais une élite de blogueurs dits "populaires" ; une tendance qui s'affirme de plus en plus. La prolifération du phénomène de l'auto-publication pose des questions en terme de classification et d'archivage de l'information. L'archivage est favorisé si chaque article possède un lien permanent (permalien) mais la contextualisation en une classification ordonnée de plusieurs billets de weblogs est une tâche ardue, sans doute facilitée par le "réseau" des "track-backs" - rétro-liens -, les systèmes de réputation et dans le futur une organisation plus perceptible des méta-données (surtout à plus grande échelle).Ainsi, il est nécessaire de pouvoir "visualiser" la blogosphère, en avoir des représentations schématiques pour en favoriser sa compréhension.

Une nouvelle forme de communication? Sans aucun doute oui. Les échanges humains n'ont jamais cessé d'évoluer. Cette évolution semble se situer au niveau d'une volonté à communiquer le mieux possible hors de la sphère interelationnelle directe. Le principe de base étant centré sur la nécessité de communiquer à distance en situation de danger ou de conflit. Rien d'étonnant, en fait, à ce que le plus souvent ces découvertes s'effectuent dans le domaine militaire.

Les nouveautés dans le domaine des communications résident dans le fait que progressivement la socièté civile s'empare de ces médias et les emploie de manières aussi diverses qu'elle peut l'être.

Les systèmes via internet offrent un espace toalament délivré des contraintes de l'interaction, spontanée ou différée, duelle puisque le monde entier est susceptible de participer aux échanges en cours. Cela ne peut que modifier profondemment les formes de communication. Il ne s'agit pas seulement des formes typographiques, orthographiques, morphologiques, syntaxique... ou plutôt ces bouleversements témoignent du déplacement intellectuel que ce système produit. C'est

certainement l'occasion aussi de voir apparaître des formes de civilités et d'être en socièté nouvelles.

Si les jeunes gens investissent cet espace avec enthousiasme, c'est qu'ils y trouvent les champs d'exploration dont ils ont besoin. L'Autre, duquel je me distingue est à portée de main, toujours disponible. L'observation n'est pas qu'angélique le systéme en tant que miroir du monde propose ses rencontres heureuses et ses drames.

Anne Adras

J'ai déjà répondu à cette question en (III,a), et je ne reviens pas sur mon idée que ces MSM, mails, blogs, etc. n'ont pas inventé une nouvelle forme de communication. Cependant, je suis d'accord avec Yacoub pour dire qu'il s'agit là d'une forme de langage, et donc avec ses aspects positifs et négatifs (Et nous ne parlons plus là de l'évolution d'une langue, mais de certains côtés d'un langage !). Par contre, même en étant une jeune chercheur en linguistique, je ne vois pas d'un mauvais œil tout ce qui peut enrichir notre langue, sans pour autant la dénaturer, la tuer (je me battais déjà au lycée pour l'intégration de certains mots anglophones dans notre belle langue française !). Je pense que nous ne pouvons pas, pour le moment, pointer exactement l'impact de ces phénomènes sur notre langue, nous sommes encore trop près de leur émergence et de leur magnifique essor. En ce sens, nous ne savons pas de quelle manière aborder ce problème (par le biais des abréviations, de la langue, du support… en témoignent les différentes questions ci-dessus). Et, je pense aussi que pour mieux le cerner (le problème), il faudrait une réelle étude linguistique, un travail complet abordant tous ses différents aspects...

Marion



Avez-vous recours via les forums, chat et mails à des formes couramment utilisées dans les minimessages?


Pour ce qui est des enseignements à distance, je n'ai jamais recours à l'écriture simplifiée, et j'ai constaté que vous ne l'utilisez pas non plus. Par contre pour les SMS, ça dépend à qui est destiné le message. Apparemment la situation de communication, même virtuelle, nous pousse à surveiller notre langue et notre écriture !

Fantine

Exemple de Rachel : « je c ke c chian de devoir se connecter mé en fait on é noté ossi sur le nombre d'échange et ce qu'on dira dc si vous avez un ordi à disposition ca seré cool d'envoyer des infos sur d sites par ex pr le dossier ou se genre de truc pr le site je pense ke ca devré allé vite je vou envéré un message ds les jours suivants sur chaque page k on peu faire et chacun poura dire ce ki lui plé le plus de faire moi je m en fou voila » (forum entre étudiants, travail en groupe, 7/2/05)

Impact sur le langage - est-ce que l'utilisation des SMS, des blogs et autres moyens de CMO provoque des erreurs d'orthographe et de grammaire plus fr

Comme je l’ai dit plus haut, l’évolution du langage sera positive si l’orthographe se simplifie. Négative, si cette réforme ne se fait pas et que cela engendre, comme cela a été soulevé, un grand nombre de fautes d'orthographe. À condition que les enfants utilisent ces outils en même temps que leur apprentissage de la lecture et de l'écriture, ce qui est apparemment le cas. La réflexion est ouverte ! Les erreurs de grammaire me semblent être d'un autre ressort : s'agit-il des tournures de phrases, des terminaisons verbales, de conjugaisons... ?

Fantine

Côté SMS: c tré facil é on peu fer plin de fotes!!!! J'en connais certains qui n'hésitent pas à user de ce style d'écriture parce que justement l'orthographe exacte n'est pas obligatoire, ils masquent ainsi leurs lacunes. Je corresponds de temps en temps avec un jeune Marocain qui a interrompu sa scolarité très tôt ; il se permet de communiquer par ce biais. Il ne s'autoriserait sûrement pas une communication écrite s'il devait passer par un écrit "normalisé". L'orthographe est mise à rude épreuve mais la plupart des jeunes que je connais savent faire la différence au niveau des écrits. Je n'ai pas vu de collégien face aux SMS et je ne sais pas s'ils différencient facilement ce type d'écrit avec l'écrit institutionnalisé par l'école. En tout cas, ils sont très friands de ces mini-échanges et font marcher les affaires des opérateurs (voir la campagne de Que choisir pour faire baisser les tarifs).

Anne-Marie

Je me permettrai ici quelques remarques issues de mon expérience à la fois de blogueuse, de mère de blogueuse, et de curieuse... L’orthographe et la grammaire sont mis à mal au travers de la privatisation de l’écrit. Les blogs, les forums, les chats, permettent des accès nouveaux à l’écrit, à un grand nombre de personnes qui, jusqu’il y a peu, n’utilisaient pas ce canal d’expression. Ces supports et outils permettent de mesurer quelles sont les pratiques réelles et spontanées de l’écrit, hors des formes très balisées du courrier administratif, des écrits scolaires, voire du courrier classique. Ces supports ont fait tomber la barrière de respectabilité et de soumission à la norme qui empêchait, pour de nombreuses personnes, l’usage de l’écrit. Mais on constate que cette liberté de « parler de ce qui nous plaît » s’est traduite par la possibilité « d’écrire comme il nous plaît », autrement dit, sans se préoccuper de la grammaire et de l’orthographe… Globalement, les chercheurs minorent l’influence de ces nouvelles formes de langage sur le niveau d’orthographe et de grammaire des rédacteurs. J’ai néanmoins pu observer chez ma fille une dégradation de l’orthographe d’usage et grammatical à partir du moment où elle s’est mise à chatter et bloguer régulièrement. Elle n’a que 12 ans, son orthographe n’est donc pas encore fixée ; elle a manifestement des difficultés à adapter sa rédaction (son niveau de correction) au support qu’elle utilise. Elle sait qu’elle ne peut pas écrire quelque chose du genre « cté trop génial, on été mdr, tro bien » dans une rédaction ; mais elle a adopté dans la plupart des situations d’écriture (y compris dans ses écrits scolaires) une spontanéité qui handicape gravement son expression. Par exemple, elle utilise sans discernement les marques du pluriel sur les verbes et les substantifs, accolant des « s » ou des « ent » à n’importe quels mots (= « les rosent fleurisses ») ; elle ne se relit jamais ; et surtout, elle dit que « c’est pas grave »… J’ai noté le même genre d’effets chez certaines de ses amies ; pas chez toutes cependant : celles qui n’ont pas de difficultés initiales en orthographe distinguent clairement les supports d’écrit, ce sont même celles qui manient le langage SMS et son potentiel créatif avec la plus grande dextérité. Voici deux exemples de messages postés sur le blog d’un groupe de jeunes effectuant un voyage sur la côte ouest des États-Unis, utilisant leur blog comme carnet de voyage : à côté d’une photo de poisson clown : « voila sa c 1 poiscaille ki ressemble a NEMO je sait pa pkoi je l ai prit mai.... jlai prit. À côté d’une photo d’une enseigne d’hôtel : voila l insigne de notre hotel l hotel 6 super hotel tro kool et tro grand lieu de rendez vous de tout les dealer puerto ricain de Las Vegas niveau de sécurité = 0 meme si il y avait des gardien super cool, certain on failli mourrir ecrasé par des mexicain ki venaient de voler une voiture ds le parking de notre hotel. » Source : kinvaras.skyblog.com. On note dans ces exemples un usage anarchique de l’orthographe et de la grammaire, qui ne doit rien aux spécificités du langage SMS : « je l ai prit » aurait tout aussi bien pu s’écrire « je l ai pris », « mourrir » aurait pu s’écrire « mourir » sans dommage… À l’inverse, on note l’utilisation correcte de la marque du pluriel et de celle de l’infinitif sur les verbes dans le fragment suivant : « … des mexicain ki venaient de voler une voiture ». Il semble donc bien que ce soit le sentiment de liberté, du « si je veux » qui prédomine dans la rédaction de ce type de messages. Ceci se vérifie également dans des messages plus « conformes » aux normes classiques de l’écrit ; le respect de l’orthographe n’a, là non plus, valeur de norme. Exemple : « Mais bon faut arrêter si on besoin d'un traducteur pour passé du langage SMS au langage normale et vis versa ou va le monde. Ce que je crains le plus c'est l'utilisation de ce langage sur des supports qui ne sont pas limité en taille (email forum de discussion) à la fin les jeunes ancré dans cette méthode d'écriture ne pourront plus formulé des phrase avec un sujet un verbe et un complément. A voir la tournure que ca va prendre dans le future. Mais je reste songeur sur l'avenir de notre langue. » Source : www.u-blog.net/obs/note/157

Christine

En ce qui concerne le langage SMS, j'ai trouvé un article très intéressant de Jacques ANIS, professeur à Paris X (je crois) ["Communication électronique scripturale et formes langagières : chats et SMS" http://oav.univ-poitiers.fr/rhrt/2002/actes%202002/jacques%20anis.htm]. Il analyse les formes linguistiques des messages et pose, sans vraiment y répondre, la question de savoir si l’acquisition de l’orthographe par les générations nouvelles est menacée ? J'ai trouvé l'article très intéressant ; en particulier, le début de conversation écrite entre deux collégiennes est assez édifiant et tendrait à prouver que la frontière entre "écrit SMS" et écrit "normal" est assez floue pour certains et que donc le risque est bien réel. J'ai par ailleurs trouvé un site dédié à la "lutte contre le langage SMS et les fautes volontaires" [http://sms.informatiquefrance.com/] et qui rassemble tous les "contre" au sein d'un comité ainsi que plusieurs "blogueurs" mécontents de l'invasion des forums par le langage SMS. Voici quelques adresses (absolument pas exhaustives) dont je vous donne ci-après un aperçu des échanges. [http://ouziel.blogs.com/pierre/2005/10/marre_du_langag.html ; http://bix.enix.org/index.php/2004/10/03/525-kontre-le-fautes-2-fransais ; http://www.webermat.com/index.php?2005/10/24/286-anti-langage-sms]

• Marre de devoir virer des messages incompréhensibles en langage SMS sur le blog.

• C'est tellement fatiguant à lire que systématiquement je ne lis pas ces messages.

• Le problème c'est que bien souvent les personnes qui utilisent le langage SMS sont devenues (ou sont restées !) incapables d'écrire normalement !

• Bien d'accord avec toi, ces inventions de langage semi secret, semi fantaisiste, nés quand même d'un besoin de raccourcis et vitesse sur ces petits engins que sont les téléphones portables( ça s'appelle plus comme ça?) deviennent vite une mode, un moyen de se démarquer des "vieux schnock". Faut-il les apparenter à tous les langages plus ou moins codés (morse, sténo, verlan etc ..? Ce besoin de vitesse, de raccourcis est tout de même un symptôme "alarmant ?" de notre modernité

• Je vais m'inscrire aussi à ce comité de lutte POUR la langue française, son orthographe, sa grammaire ! Il est toujours possible de faire une erreur dans un texte... mais vingt à trente fautes dans un texte de trente lignes, c'est pénible et même honteux !

• Nous ne sommes pas parfaits, nous faisons effectivement régulièrement des fautes, mais seulement par erreur. Ce qui me(nous?) gêne ce sont les gens qui se simplifient volontairement la tâche à l'écrit sans se soucier qu'ils la compliquent aux lecteurs.

• Non pas que je sois contre l'évolution de l'orthographe (oncques n'écrist point comme icelui au jour d'hui n'est-il pas ?) mais je suis exaspéré par l'utilisation d'un français écrit réellement incompréhensible, surtout que ça passe souvent pour un j'en-foutisme des lecteurs.

• Plus sérieusement, à ce niveau, je me pose une question : est-ce vraiment volontaire ? Ou n'est-ce pas une manière (habile ou pas, je ne sais pas) de cacher ses lacunes en orthographe ? Finalement je crois que l'utilisation de plus en plus fréquente du "langage" SMS s'appuie sur plusieurs facteurs :

- la volonté sans doute de vouloir faire partie d'une "communauté" de jeunes qui se distingue nettement de celle des "adultes" qui écrivent dans un langage "ampoulé" et par delà même de les exclure du débat. Parce qu'à mon avis, cela prend finalement davantage de temps de réfléchir à la façon dont on va écrire un mot "SMS" que de taper directement un mot français. La notion de "gain de temps" prônée par les adeptes de cette écriture est donc toute relative... Par exemple on voit souvent des gens écrire "sa" au lieu de "ça". Où est le gain de temps quand on est sur un clavier Azerty où il y a une touche "ç" ? (pensez à ma pomme qui bosse sur un clavier suédois et qui doit taper alt+135 ;) )

- j'en viens donc à la deuxième raison d'être de ce langage : une façon de masquer ses lacunes en orthographe et sans doute également (mais là je m'avance un peu sans doute) d'empêcher d'avoir des débats profonds. Comment discuter réellement avec des "looooooooooool" et compagnie ? À creuser, sans doute. A noter tout de même que ce ne sont pas les personnes qui utilisent le plus Internet (et qui sont donc censées taper fréquemment sur un clavier, je pense aux informaticiens par exemple) qui utilisent le plus cette écriture... Curieux, non ?

• Je ne suis pas un défenseur du langage SMS ni même de l'orthographe Française, mais je trouve vraiment bizarre ce texte "Ici on parle un langage que les humains peuvent comprendre". Il faut simplement expliquer les choses sur un forum, comme par exemple le fait que nous ne sommes pas limité en nombre de caractères et que personne n'est à l'abri de la faute de frappe, et, de plus, tout le monde n'a pas le même age et/ou niveau d'instruction, et même sur un forum francophone le Français n'est pas toujours la langue maternelle de ceux qui y postent. Bref tout cela pour dire qu'il faut rester ouvert, et cela est valable pour tout le monde, "smiste" ou défenseur de la langue de notre vieille France. Le principal est de se comprendre, et pour se comprendre chacun doit y mettre du sien ;-)

• Pour répondre à Cheval sur le fait que le français n'est pas forcément la langue maternelle de ceux qui postent sur un forum francophone, c'est justement une bonne raison de ne pas utiliser le langage sms. Comment un étranger ayant déjà certainement des difficultés à comprendre notre langue (plutôt difficile à apprendre) pourrait-il comprendre un langage complètement déformé et déjà difficile à comprendre pour une personne ayant le français comme langue maternelle ?

• Tout à fait d'accord. Le langage SMS est insupportable à lire. Il nécéssite un "décodage"... Et en plus, j'ai l'impression que cette négligence conduit vraisemblablement à un gros problème de compréhension.

• Moi oci je sui 1 integrist kom Alexbadabou mai c pa poure ca ke les gen doit nou taper dessu koi !! c note style, c note fasson d'essprime la vibe de note plum !! C pour ca k'on n'a un blog d'ailleurre ;)))) Pask'on aime ekrir (et poure la preuv: j'ekri moimeme des senariauts de seri TV) !! Vive le francer !!! Nou on vou respekt alor vou ossi vou devraie nou respekter kar la vie elle et plein de degout et des couleur pour fair le monde. Peace and love evryone !!! Merci Bix poure ton coment sur mon blog toa o moin tu soutient les artisst en erbe :)

Afin de répondre à cette question, je choisis d'orienter ma réflexion autour des distinctions élaborées par Gabriel Mannessy à partir des usages du français dans le domaine francophone.

Celui-ci distingue un certain nombre de formes intermédiaires du français dont le pidgin

qu'il définit comme une interlangue dont les outils sont le plus souvent extérieurs au

français et exploitent une grande diversité de structures simples. Le vocabulaire y est

limité et le système phonologique de référence est toujours celui du locuteur. Le pidgin

est donc le résultat d'un échange cognitif qui recourt à des formes simplifiées tendant à

l'universalité.

Il me paraît intéressant de mettre en relation l'observation d'une langue intermédiaire

avec les formes de discours qui s'élaborent grâce aux CMO. Comme cela a été

démontré dans les échanges précédents le système linguistique en cours dans les SMS,

blogs ou mini-messages est simplifié au maximum. Il s'agit de communiquer rapidement

sans soucis direct de la langue normée. Les formes linguistiques des échanges se

modèlent selon la situation et le destinataire avec une extrème souplesse.

A la langue standard viennent s'ajouter de nombreux codes typographiques qui renvoient

à un système phonologique de base ou crée de nouvelles expressions.

L'interlangue se situe à un moment particulier d'acquisition de la langue standard dont

les structures de base sont en cours d'apprentissage. A ce stade la langue peut être

employée afin d'établir des formes de communication courantes qui ne nécessitent pas

l'emploi d'un appareil technique trop important. Se mêlent, alors, aux formes standards

des formules empruntées ou calquées, mais aussi des formes idiolectales.

Il semble que les modes linguistiques usités dans les CMO correspondent assez bien à

cette typologie, à la différence près qu'une partie des utilisateurs est en mesure

d'employer les deux formes ( langue simplifiée / langue standard ) indifféremment.

Toutefois, comme un plus grand nombre d' utilisateurs appartient à la tranche d'âge

adolescente, l'hypothèse selon laquelle le langage SMS serait une interlangue ou même

une nouvelle forme de pidgin semble se confirmer.

En ce sens, plutôt qu'aggraver les fonctionnements fautifs de certains jeunes, ces modes

linguistiques révèlent leurs difficultés à entrer dans leur langue maternelle. Le problème

auquel les enseignants de lettres sont confrontés réside dans le fait que les jeunes gens

s'accoutument à utiliser une forme simplifiée. Cela a des incidences sûrement plus

profondes que les erreurs orthographiques ou grammaticales, qui existent quoi qu'il en

soit, car c'est tout un système de mise en perspective intellectuel qui est mis en

question : la communication ne se réduit plus qu'à quelques signes bien choisis pour

exprimer ce que l'on considère essentiel. Les jeunes gens éprouvent des difficultés à se

projetter dans la réflexion ; la leur ou celle d'autrui qu'ils ont tendance à trouver toujours

un peu trop "prise de tête".

Ce constat semble quelque peu négatif mais les modes de communication via internet

offrent bien d'autres possibilités et il me paraît urgent de les indiquer aux éléves du

secondaire (en particulier), avant qu'une simplification de la langue ne s'accompagne

d'une simplification de la pensée.

Anne Adras

Impact sur le langage - le langage évolue-t-il positivement, négativement, d'une autre manière ?


La question de l'évolution du langage me semble beaucoup plus difficile à résoudre. En effet, le langage est en constante évolution, du moins c'est ce qu'on nous répète depuis le début de nos études. Les SMS et blogs ne donneraient alors qu'une orientation particulière à cette évolution... De là à la juger positive ou négative... Positive, oui, en ce qui concerne l'orthographe simplifiée et qui nous rapprocherait alors de l'évolution espagnole. Négative aussi, si cette réforme ne se fait pas et que cela engendre, comme cela a été soulevé, un grand nombre de fautes d'orthographe.

Fantine

Il est difficile de parler d’UN langage propre aux SMS ou aux blogs. Les SMS imposent des formulations courtes (ergonomie des claviers de téléphones mobiles, facturation au nombre de caractères…), d’où l’emploi important d’abréviations et d’une orthographe simplifiée. À partir de cette contrainte objective se sont développées des formes langagières nouvelles qui n’obéissent pas à un strict besoin d’économie. C’est ce langage qu’on appelle aujourd’hui le langage SMS, et qu’on retrouve dans une partie des blogs. Mais pas dans tous : essentiellement dans les blogs tenus par des jeunes, qui trouvent là un puissant marqueur identitaire. Bien entendu, ces nouvelles formes langagières sont à la fois positives et négatives. Positives, dans la mesure où elles servent de marqueur identitaire, comme les argots, le verlan, etc., et contribuent donc à donner à leurs utilisateurs un sentiment d’appartenance à un groupe, ce qui est pour eux très important (d’où le manque de succès des blogs d’enseignants évoqué plus haut). Vis-à-vis des autres formes spécifiques et identitaires de langage, ces formes ont l’avantage de toucher à l’écrit, plus encore qu’à l’oral. Il est difficile aujourd’hui d’affirmer que les jeunes « n’aiment pas écrire », quand on voit la quantité de blogs qu’ils produisent ! Grâce aux blogs, les jeunes s’approprient une certaine forme d’écrit, ils récupèrent du pouvoir sur le medium écrit, souvent perçu comme instrument de pouvoir, de supériorité : « les paroles passent, les écrits restent ». Cette pérennité de l’écrit est vérifiée dans les usages, puisque les jeunes archivent les billets, conservent les SMS reçus les plus marquants. Mais ces nouveaux langages dénotent également une évolution qu’on peut qualifier de négative, au moins sur deux points :

- L’écrit n’est plus normé. En effet, il ne s’agit pas, avec les langages SMS, de substituer une nouvelle norme à l’ancienne, mais plutôt de faire disparaître la norme. En témoignent par exemple les travaux effectués à l’université de Louvain en Belgique au travers de l’opération « Donnez vos SMS à la science » : des chercheurs en sciences du langage ont analysé un corpus de plus de 70 000 SMS et arrivent à la conclusion qu’il existe une multiplicité de variantes pour écrire un mot. Le mot « cinéma » par exemple est aussi bien écrit « 6né » que « ciné ». Voir l’article sur cette recherche, sur le site de la RTBF : http://www.rtbf.be/rtbf_2000/bin/view_something.cgi?id=0173146_article&header=none&file=print.html&jgj=1109680960 et un traducteur français – langage SMS issu de cette recherche (très drôle !) : http://glossa.fltr.ucl.ac.be/~demo/index.php?service=1%A0

- Cette absence de norme conduit à un deuxième effet négatif : la difficulté de communication. Nombre d’usagers des forums et des chats se plaignent de la difficulté à lire les messages écrits avec ce langage non normé. Les abréviations, concaténations et autres acronymes utilisés accroissent peut-être la vitesse d’écriture mais ralentissent celle de la lecture, qui s’apparente alors à un travail de traduction. L’écrit perd ici sa qualité de communication, due à une acceptation partagée de ses normes par les scripteurs et les lecteurs. Exemple de discussion entre blogueurs sur l’aspect hermétique du langage SMS : http://bix.enix.org/index.php/2004/10/03/525-kontre-le-fautes-2-fransais. La question est finalement de savoir si ceux qui utilisent le langage SMS comme signe de reconnaissance sont capables d’écrire… autrement ? Pour communiquer en dehors de leur groupe ? Alain Bentolila, linguiste spécialiste des questions d’illettrisme, a fait une magistrale analyse des conséquences liées à l’usage exclusif du « langage des cités » dans l’ouvrage suivant : BENTOLILA Alain : Le propre de l’homme : parler, lire, écrire. Ed. Plon, Paris, 2000. Voir en particulier le dernier chapitre intitulé « Pouvoir linguistique et destin social », dont nous citons ici un court extrait : « Il n’est pas question de tenir, sur ce langage dit des cités, des banlieues ou des jeunes, un discours de mépris stigmatisant son irrespect des règles lexicales et grammaticales ; mais il n’est pas non plus question, au nom de je ne sais quel droit à la différence (ou à l’indifférence), d’ignorer qu’il prive ceux dont il est le seul instrument de parole d’exercer leur droit légitime de laisser sur les autres une trace singulière. La vraie question, la seule qui doit nous mobiliser, est de savoir comment distribuer de manière plus équitable le pouvoir linguistique afin que certains ne soient pas exclus de la communauté de parole, de lecture et d’écriture . Ce n’est donc pas d’élégance de normes dont je me préoccupe, mais de la nécessité de permettre à chaque citoyen de transmettre à l’Autre sa pensée de la façon la plus juste et la plus précise, et d’ouvrir en retour son intelligence à la pensée de l’autre avec autant de bienveillance que d’exigence ».

Christine

Il est difficile de répondre à cette question sans prendre le risque d'omettre un aspect,

ou un autre, du phénomène.

En ce qui me concerne, je pratique essentiellement la communication via le mail, ou le

MSN. Ce type d'utilisation me fait pointer une difficulté : la vitesse. Les progrès de la

communication à distance n'ont pas seulement permis un éloignement encore plus grand,

mais ont aussi accéléré le débit des messages échangés. On constate que ceci conduit

les utilisateurs à employer une langue allégée plus maléable et qui s'adapte mieux aux

contraintes de temps. Ces contraintes de temps ne sont pas uniquement le fait du système internet, elles constituent aussi le quotidien d'un grand nombre de gens.

De fait, les formes de communications se trouvent modifiées. Ces modifications varient

selon le type d'échange en cours. Le mode de communication djeuns ne s'effectue pas

dans le cadre d'échanges plus standards. Cela laisse à penser que les individus sont en

mesure d'échanger en adaptant la forme du message au destinataire même sur

internet ! Les utilisateurs sont donc capables de passer d'une forme langagière à une

autre à la manière d'un multilinguisme. Cette catègorie de messangers ajoute à ses

compétences une nouvelle langue.

Mes interrogations pourraient se tourner vers de probables utilisateurs qui

n'emploieraient qu'une langue allégée. Existent-ils ?

Je ne le pense pas, cependant, il est interessant de constater que nombre d'individus en

contact fréquent, voire très fréquent, avec ce mode d'échange, a tendance à alléger la

langue parlée ou écrite hors du champ des communications informatisées.

De fait, il semblerait que cela ne facilite pas l'apprentissage de la langue standard. Le

problème est plus génant chez les individus les moins installés dans la langue ; les

jeunes en particulier dont les acquisitions s'effectuent plus ou moins bien selon le cas. On

voit donc apparaître quelques marques fautives très certainement liées à la pratique des

SMS, mini-messages ou autre. Toutefois, il me semble que cela ne représente pas la

majorité des erreurs. Au contraire, je pense que les jeunes élèves, quoique fascinés par

ces modes de communications, se méfient et souhaitent entendre et parler une langue

plus standard. Ils reconnaissent dans les SMS une forme d'échange rapide et très en

phase avec leur mode de vie. Mais, ils ne souhaitent pas trop s'éloigner de leur langue

maternelle. Langue, qui demeure malgré tout un repère fort, même (et peut être surtout)

si elle n'est qu'en partie maîtrisée.

Le phénomène d'évolution n'est en soit ni négatif, ni positif. C'est un dynamisme qui

s'élabore ( phrase clivée ? ) forcément vers autre chose sans que l'on puisse savoir quoi.

Cette évolution tehnologique majeure et le fait des sociètés humaines qui devront veiller

à ce que les procédés d'échanges illimités ne s'inverse pas en une aporie.

Anne Adras

Ces outils et la FOAD - SMS de plus en plus répandus dans la FOAD ou pas ?


J'ai noté une montée en puissance, au fil des années, des envois de SMS liés à l'activité de formation. En tant que formatrice, j’ai observé depuis quelques années que les apprenants communiquent de plus en plus entre eux par le biais du SMS et ce, quel que soit leur âge (ce n’est donc pas un outil exclusivement utilisé par les jeunes). Les informations échangées touchent avant tout à l’organisation matérielle de la formation (horaires, report de cours, prise de rendez-vous, etc). Des messages discrets peuvent également être échangés entre apprenants, et remplacent en cela les « petits papiers » qui circulaient dans les rangs des classes ; le vibreur signale l’arrivée d’un message, y compris en plein cours. C’est l’aspect nomade qui est utilisé à plein, dans la mesure où le téléphone portable est toujours à proximité de main, bien plus que la boîte de messagerie par exemple, et que l’échange de messages se fait de manière très discrète (pas de matérialité, bruit du vibreur minime). Ces remarques proviennent uniquement d’observations effectuées lors de formations en présentiel.

Christine

Le SMS ou le Texto nous renvoient inévitablement à un objet très personnel, le téléphone
portable. Nous envoyons des messages textes et images d’un téléphone fixe ou mobile
ou d’un ordinateur, ou encore d’une télévision, plus ou moins longs, sur un autre portable.
C’est un acte de communication simple et rapide qui nécessite toutefois la disponibilité du
destinataire. Les usagers des mini-messages codifient leur langage pour encore plus de
simplicité. Les abréviations et l’usage d’une langue basée sur la phonétique sont de
mise. L’orthographe, elle, n’existe plus pour laisser place aux codes personnels de
chaque usager du texto. Tant que le message est compréhensible, peu importe comment
il est écrit pourvu qu’il soit bien reçu et décodé.
La formation ouverte et à distance ne dispose pas de mini-message. Elle n’y a pas
encore recours. On s’envoie des messages mail, et des messages instantanés.
Au cours de communication instantanée assistée par ordinateur, lors d'un chat par
exemple, ce soucis de gain de rapidité revient. En effet, les usagers se précipitent
sur le clavier pour donner une réponse, un nouveau message, au plus vite. Dès lors, les
abréviations et les formes phonétiques réapparaissent. On y trouve également des motstronqués et des emprunts anglophones.

Les mini-messages font en général partie intégrante de la vie privée. Pour répondre à laquestion : « Pensez-vous, si ce n'est déjà le cas, que l'utilisation des SMS sera de plus
en plus répandue dans le cadre de la FOAD ou pas ? » il faut s’interroger sur les notions de
vie privée et vie professionnelle et sur les usages de plus en plus ouverts du téléphone
portable.La FOAD se situe dans le cadre de la vie professionnelle. On peut se demander comment
le téléphone portable peut empiéter sur une formation d’apprentissage. On sait que de
plus en plus l’environnement du portable et des SMS empiète sur le travail et même le
domaine commercial. Grâce à une technologie de plus en plus avancée, le portable nous donne
des possibilités de nous connecter à Internet, de chatter, de télécharger de la musique et
des images, de regarder la télévision ou des vidéos. Cependant, les SMS reste l’outil le
plus utilisé à ce jour. On observe un glissement progressif des mini-messages qui va de
la privée à la vie professionnelle. Prenons l’exemple des services de l’ANPE, il est
désormais possible de recevoir par texto la réponse à propos d’un poste auquel une personne à
postulé. Mais dans cet usage là le langage reste intact. On n’y trouve aucune
abréviation, aucune troncation, ou autre fantaisie. Il en est de même pour les offres
d’emplois et les services offerts par les opérateurs de téléphonie mobile.
A ce jour, dans le cadre d’une FOAD les texto ne sont pas encore utilisés. Mais dans peu
de temps, on peut imaginer que les SMS verront le jour dans le cadre d’une formation.
Par exemple, les enseignants pourraient envoyer un texto pour des imprévus dans
l’emploi du temps, ou même pour donner des notes et des appréciations aux apprenants.
En ce qui concerne le langage qui sera utilisé, je pense qu’il restera ce qu’il est, c’est-à-
dire sans changement. Tant que les SMS seront d’ordre professionnel, l’écrit en sera
inchangé. Lui faire subir des transformations dans ce cadre là, cela donnerait un
caractère privé au message. Or, le but n’est pas privé mais purement professionnel. Il
ne faut pas mélanger les deux domaines sous peine de voir un cadre professionnel qui
manquerait de sérieux, de délicatesse et de rigueur, ce qui desservirait la FOAD cadre
d’enseignement et d’apprentissage. Ne mélangeons pas tout !!!
Personnellement, et ça n’engage que moi, je ne pense pas que les SMS feront une
apparition dans le cadre des FOAD. Je pense même qu’ils n’ont pas d’avenir ensemble, si
je puis dire. Je me trompe peut-être ! Par contre, on peut s’interroger sur l’usage et les
capacités des MMS qui seraient plus appropriés, dans la mesure où le téléchargement de
fichiers de type textuel et image est possible. Mais les coûts sont encore assez élevés.

Ces outils et la FOAD - Émergence des blogs dans la FOAD


Un nouveau type de communication a émergé sur le Web : appelé Weblog, carnets web, cybercarnets ou plus souvent blogs, il semblerait que ce nouveau type de communication soit en passe de devenir un outil pédagogique. L'observation des blogs "éducatifs" permet de découvrir si ce nouveau moyen constitue un nouvel outil pédagogique original.

Initialement, le blog, sorte de site régulièrement mis à jour au sein duquel les textes récents s’affichent en haut de page avec le nom de son auteur, la date et l’heure de sa rédaction, permet de réagir au contenu publié, favorisant la communication et dépassant ainsi les sites web habituels où le dialogue n'est pas possible

Sur le plan éducatif, l'utilisation des blogs attire un nombre important d'enseignants et de formateurs tout simplement pour la facilité avec laquelle on peut le créer et l'entretenir. Le blog permet à l'enseignant de mettre du matériel pédagogique en ligne de façon relativement simple et de créer un espace de communication ouvert aux apprenants. Comme le souligne David Castera, "le blog est effectivement un bon moyen de substitution à un LMS car plus léger et plus simple à maintenir et installer pour le formateur". Il souligne toutefois que "cela ne peut se faire que moyennant certaines adaptations du moteur de blog" dans la mesure où "le principe du blog qui est de poster sur un sujet et de permettre aux visiteurs de commenter ce post et ainsi d'engager une vraie conversation n'est pas suffisant dans le cadre d'une formation à distance".

Il est clair que l'utilisation du blog dans la FOAD ou tout simplement à des fins éducatives nécessite encore une réflexion et un retour sur les expériences en cours. Ainsi, les blogs que j'ai eu le temps de consulter s'apparentent davantage à des sites d'information, certes mis à jour régulièrement et alimentés par le professeur/formateur (c.f. le blog par ailleurs très intéressant de Claire Garcin : http://clairegarcin.over-blog.com/article-996915.html) ou bien à la mise en ligne de consignes et d'exercices pour les élèves (c.f. http://cyberportfolio.st-joseph.qc.ca/carriere/).

L'utilisation des blogs s'inscrit donc dans une mouvance tout à fait prometteuse. Ainsi un dossier "Blogs et Enseignement", rédigé en Français et conçu pour un portail (espagnol) spécialisé en "Français langue étrangère et Internet (FLENET)" avec l’Université de Leon (Espagne), présente des exemples concrets d'applications pédagogiques de blogs (http://flenet.rediris.es/blog/carnetweb.html). Les blogs y sont classés selon différentes catégories : 1. Le blog comme site pédagogique, 2. Le blog comme recherche, 3. Le blog comme espace de communication, 4. Le blog comme projet pédagogique, 5. Le blog comme espace d’enseignement.

Les blogs apparaissent souvent comme autant de laboratoires pédagogiques (inventer, échanger, collaborer) permettant d'essayer et de développer les potentiels d'Internet encore à découvrir. Ils autorisent en particulier la création et la pratique de nouvelles applications didactiques des TICE en classe de FLE. Le blog est souvent présenté comme une version simplifiée des plates-formes (Moodle , Dokeos, QuickPlace) qui favorise le dialogue/échange entre étudiants, ainsi qu' entre enseignant et apprenants. C'est un espace pédagogique pour la classe où l'enseignant/tuteur peut proposer des itinéraires pédagogiques, accompagner, corriger et évaluer les réalisations des apprenants et où l'apprenant peut déposer ses travaux mais aussi communiquer sur le forum et consulter les ressources déposées par l'enseignant ou par ses pairs.

L'intérêt du "blog éducatif" peut se résumer par les avis suivants relevés sur un forum (http://www.anemalab.org/index.htm) :

1 - Je suis formatrice pour le métier d'animateur en TIC pour l'afpa sur des sessions à distance.

Mes différents groupes travaillent sur des blogs installés en général sur leurs sites perso avec l'appli Dotclear. Ils ont notamment comme travail principal de tenir leur propre veille sur un sujet défini en début de formation pour chacun d'entre eux. La synthèse étant hebdomadaire. Les résultats sont très intéressants et relativement bien suivis et les stagiaires continuent souvent leurs blogs et leur veille après la formation, même si ils rajoutent des tas de sujets plus ou moins perso.

2 - Les constats sont les suivants, que ce soit sur les dossiers, les projets, les missions, les études de cas : difficulté à faire travailler les étudiants sur la durée (ils raisonnent plus en charrette ou en mode linéaire), quasi impossibilité logistique et technique de faire du "contrôle" de l'avancement papier : trop long, trop cher...

Alors le blog, quel intérêt ?

Créer un espace privatif pour l'étudiant, visible ou nom par ses collègues, et commentable par l'intervenant peut permettre :

* D'obliger l'étudiant ou le groupe à publier ses travaux intermédiaires

* De lui apprendre à travailler au fur et à mesure et pas à une semaine de la remise du dossier

* De faciliter le contrôle par le suiveur ou l'intervenant sans trop alourdir son temps

* Le tout avec une certaine autonomie d'organisation (soir, matin, ...)

(…) Cette approche peut en plus obliger l'étudiant à s'intéresser à d'autres dossiers que le sien. On peut ainsi l'obliger à s'intéresser (en lecture seule) aux travaux des autres groupes et donc favoriser la transversalité et développer d'autres intérêts que son propre travail...

Face à ces réactions, on peut se demander si l'apport du blog par rapport à d'autres environnements numériques est bien réel ou s'il ne s'agit pas davantage d'un effet de mode.

Quoi qu'il en soit, les relations entre Blogs et FOAD n'en sont sûrement qu'à leurs débuts et le foisonnement des publications sur le net à ce sujet laisse entrevoir un avenir prometteur même si des analyses approfondies des pratiques sont nécessaires pour bien comprendre ce phénomène, améliorer les pratiques pédagogiques qui en découlent et mettre en place des scénarios d'utilisation adaptés aux besoins et des apprenants et des formateurs.

Sources de cette synthèse :

http://blog.doctissimo.fr/GrenobleBlog2004/

http://clairegarcin.over-blog.com/article-996915.html

http://cyberportfolio.st-joseph.qc.ca/carriere/

http://edufle.canalblog.com/

http://fleblog.over-blog.com/

http://flenet.joueb.com/

http://flenet.rediris.es/blog/carnetweb.html

http://francesvirtual.blogspot.com/

http://planetes.joueb.com/

http://platea.pntic.mec.es/~cvera/ressources/blogs.html

http://www.anemalab.org/index.htm

http://www.blogg.org/blog.php/EDUfrançais2004/316/

http://www.blogg.org/blog-2648-themes-50111.html

http://www.david-castera.com/index.php?2005/10/25/103-blogs-et-foad-comment-les-rapprocher

http://www.learn2blog.org/

http://www.uc3m.es/uc3m/gral/ES/ESID/FRA/WEBLOG_EXPERIENCE.html

synthèse réparée par Catherine Julien-Kamal

Un débat existe en effet sur l’opportunité d’utiliser le blog comme un outil parmi d’autres dans les dispositifs de FOAD. Ceci, pour exploiter dans ce contexte spécifique les avantages de l’outil blog : simplicité technique, interactivité (par le biais des commentaires), possibilités d’organisation des contenus, variété des supports (texte, photos, podcast, etc.), et surtout, l’adoption de cet outil par de larges catégories de population, les jeunes en particulier. Sur son blog, David Castera, professionnel du design Internet, décrit rapidement les adaptations à effectuer pour utiliser au mieux cet outil dans un cadre d’apprentissage à distance : http://www.david-castera.com/index.php?2005/10/25/103-blogs-et-foad-comment-les-rapprocher D. Castera sous-entend que ce sont les enseignants qui gèrent, alimentent et contrôlent les blogs dans ce contexte. C’est d’ailleurs ce qu’on constate lorsqu’on se promène dans les blogs liés à des établissements d’enseignement ; dans ce cas, le blog est utilisé comme outil complémentaire à de la formation en présentiel, comme un espace d’expression ouvert à tous les acteurs de la communauté éducative, mais contrôlé par les enseignants ou le chef d’établissement.

Les premières analyses de ces blogs révèlent deux traits spécifiques :

- Les blogs sont difficilement mis à jour. Comme il est écrit dans le blog de Emob (société spécialisée dans la production de contenus pour le e-learning), les enseignants ont certainement sous-estimé l’investissement nécessaire pour maintenir un blog vivant.

- Il y a très peu de commentaires à la suite des messages postés. Ceci, à l’inverse de ce qu’on observe notamment sur les blogs d’adolescents, dans lesquels les commentaires dépassent souvent en volume le message lui-même. Les qualités de réactivité et d’interaction du blog sont ainsi sous-exploitées, tant par les enseignants que par les autres membres de la communauté éducative, qui ne s’expriment manifestement pas avec la même spontanéité ni la même prolixité que sur les blogs « privés ».

Ce constat m’amène à proposer deux explications possibles :

- il y a sans doute une certaine difficulté à concilier l’interactivité propre au blog et la structuration, la réflexion propre aux contenus d’enseignement et, plus largement, à toute intervention pédagogique. D’où la difficulté de mise à jour des blogs à contenu d’enseignement.

- L’interactivité joue à plein sur les blogs privés quand les utilisateurs (concepteurs et lecteurs) se sentent appartenir à la même communauté et qu’ils ne craignent donc pas le jugement des membres. Elle ne peut être de même intensité dans un blog géré par un enseignant s’adressant aux élèves : ces derniers ne vont certainement pas réagir spontanément au billet de leur prof, de crainte du jugement ou simplement parce qu’ils ne se sentent pas appartenir à la même communauté. Le succès des blogs adolescents le confirme a contrario : les jeunes s’y expriment sans aucune contrainte car ils savent qu’aucun adulte ne viendra les juger. Quand des adultes s’aventurent sur les blogs des adolescents, cela donne en effet lieu assez fréquemment à des réactions négatives, voire à des sanctions (cf. histoires liées à la présence de photos d’enseignants sur des blogs d’élèves). Réf de la page du blog d’Emob mentionnée : http://www.emob.fr/dotclear/index.php?2005/10/19/177-blogs-en-education-quels-usages

Christine

Article proposé par Olivier :

Blogs et enseignement à distance / e-learning and blogs

Par Thierry Klein, mercredi 31 août 2005 à 16:54 - Formation à distance / e-learning - LMS - Blogs et e-learning - #98 - rss

Quelles que soient les limitations des blogs, le fait est que tout le monde les utilise aujourd'hui, et que dans un grand nombre de cas, l'usage du blog est détourné. Les blogs sont utilisés comme agendas, sites web, sites de commerce, forums, livres de cuisine et j'en passe. Une des raisons de leur succès est qu'ils sont si simples d'emploi que plein de gens qui n'auraient pas su entrer du contenu avec d'autres outils y arrivent avec un blog, une autre est qu'ils donnent un sentiment d'appartenance à une communauté. Mentionnons aussi la graphomanie. De toutes façons, quelles que soient les raisons, le fait reste.

De ce fait, donc, il faut introduire les blogs au centre des plate-formes éducatives (LMS). Beaucoup de professeurs les utiliseront pour mettre en ligne leur classe (agenda, événements, remarques diverses, annonces, contenu et même les quiz). Ce qui est encore plus important est que parmi les professeurs qui les utiliseront se trouvent surtout des professeurs qui aujourd'hui n'utilisent aucun LMS (c'est à dire, en fait, la grande majorité des professeurs, mais comme aujourd'hui, ils n'utilisent aucun outil, c'est la majorité la plus silencieuse qu'on puisse trouver).

Donc les LMS devront maintenant être vécus comme de "simples" outils de blog comprenant en plus des fonctions dites spécifiques pour l'enseignement (qu'on appellera par exemple des plug-ins, pour reprendre le terme employé le plus souvent dans le monde des blogs).

L'existence de tels "blogs éducatifs" peut réellement faire décoller l'enseignement à distance (qui rappelons le est aujourd'hui un domaine en voie de développement, et qui risque de le rester longtemps...).

Quels sont donc les fonctions éducatives qui pourraient aider un professeur ?

- Le blog au centre : d'abord l'outil LMS doit être construit autour de l'usage de l'outil de blog (et non pas l'inverse). C'est ce qui est évidemment le plus difficile avec les outils existant, pour des raisons techniques mais aussi psychologiques. la communauté de développeurs et d'utilisateurs de ces outils montrera des réticences au changement, comme toute communauté qui s'est investie dans des outils dépassés. uté Moodle dans ses forums).

- gestion de plusieurs blogs : les professeurs doivent pouvoir donner un cours, ou un contenu plusieurs fois (par exemple une fois par an, si le cours a un rythme annuel). Il faut donc prévoir des fonctions de republication, de gestion simultanée de plusieurs blogs (voir les plate-formes de blog Movable Type ou B2Evolution avec une remarque: l'utilisation de ces fonctions doit être rendue encore plus simple pour que les professeurs les utilisent de façon statistiquement significative). Un professeur doit par exemple pouvoir republier un billet dans un autre blog, avec ou sans ses commentaires...

- gestion étendue des commentaires et des forums : dans le domaine éducatif, les forums jouent un rôle très important. Il faut probablement que le professeur puisse choisir le type de discussion (commentaires, forum plus évolué) associé à un de ses billets. Il faut aussi qu'il puisse "déplacer" certains commentaires vers d'autres forums, s'il le juge utile. Bref, les fonctions de gestion des interactions avec les lecteurs doivent être plus développées (mais rester simple !).